Plateforme officielle de ressources sur le moustique tigre en Auvergne-Rhône-Alpes

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bientôt des guides dédiés pour vous aider à faire face au moustique tigre et aux maladies qu’il peut véhiculer !

Le moustique tigre, vecteur de maladies

virus dingue microscope
Unviersity of South Carolina Biomedical Sciences

Le moustique tigre est un vecteur potentiel de maladies. Si et seulement s’il est contaminé, il peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le virus du zika.

Les virus de la dengue, du chikungunya, et, depuis 2015, du zika, sont présents sur tous les continents de la zone intertropicale (Amérique centrale et du sud, Afrique, Indonésie). Ainsi, les territoires français comme les Antilles française et les iles françaises du Pacifique et de l’océan Indien, sont régulièrement concernées par des épidémies liées à ces maladies transmises par les moustiques.

Le moustique tigre, vecteur potentiel de ces maladies, est présent dans notre région depuis 2012. Il y a donc un risque de circulation de ces maladies à la suite de l’introduction du virus par un voyageur malade : le moustique tigre se contamine en le piquant et devient ainsi capable de transmettre la maladie dans le proche voisinage en piquant des personnes saines.

Maladies transmises par les moustiques

Le chikungunya est une arbovirose, c’est-à-dire une maladie virale transmise par un arthropode, qui dans le cas présent est un insecte : le moustique.

Présent en Afrique, en Asie du Sud-est, en Inde et dans l’Océan Indien, le chikungunya pourrait aussi atteindre la France métropolitaine puisque l’un de ses principaux vecteurs, le moustique tigre – Aedes Albopictus de son vrai nom, est installé dans le pourtour méditerranéen depuis quelques années.

Le meilleur moyen de lutter contre la transmission du chikungunya est :

  • de se protéger individuellement contre les piqûres de moustique : vêtements longs, répulsifs cutanés, moustiquaires, etc.
  • de ralentir la reproduction des moustiques en détruisant les gites larvaires les plus évidents : dessous de pots, déchets, gouttières, etc.

La maladie se manifeste après une incubation de 4 à 7 jours en moyenne. Une fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de courbatures ou de douleurs articulaires, qui peuvent être intenses, touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges). D’autres symptômes peuvent également être associés, telle une conjonctivite, une éruption cutanée, des nausées.

[En savoir + sur le site de l’ARS]

La dengue ou « grippe tropicale » est une maladie transmise par la piqûre d’un moustique du genre Aedes porteur de l’un des quatre virus de la dengue. Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne.

Le virus de la dengue est un flavivirus, comme le virus West Nile et de la fièvre jaune. Il sévit principalement dans l’ensemble de la zone intertropicale, et notamment dans les départements et région d’Outre-Mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane), dans les îles françaises du pacifique et de l’océan indien.

Il pourrait aussi atteindre la France métropolitaine puisque l’un de ses principaux vecteurs, le moustique tigre – Aedes Albopictus de son vrai nom -, est installé dans le pourtour méditerranéen depuis quelques années.

Le meilleur moyen de lutter contre la transmission de la dengue est :

  • de se protéger individuellement contre les piqûres de moustique : vêtements longs, répulsifs cutanés, moustiquaires, etc.
  • de ralentir la reproduction des moustiques en détruisant les gites larvaires les plus évidents : dessous de pots, déchets, gouttières, etc.

Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) se manifestent dans les 3 à 14 jours (4 à 7 jours en moyenne) qui suivent la piqure par le moustique. La dengue touche indifféremment les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes. Le plus souvent bénigne bien qu’invalidante, la dengue peut toutefois se compliquer de formes hémorragiques.

[En savoir + sur le site de l’ARS]

L’infection à virus Zika est souvent asymptomatique (80% des cas).

Lorsqu’elle se manifeste, elle peut se caractériser par une éruption cutanée avec ou sans fièvre accompagnée de douleurs musculaires et/ou articulaires ainsi qu’une hyperhémie conjonctivale (oeil rouge), après un délai d’incubation d’environ 3 à 12 jours. 

L’évolution de la maladie est favorable dans la majorité des cas avec une guérison spontanée en l’absence de traitement spécifique.

Toutefois, si elles restent peu fréquentes, des complications neurologiques (syndrômes de Guillain-Barré, méningites, méningo-encéphalites, myélites) et des anomalies fœtales, en particulier des  microcéphalies, ont été observées au cours de l’épidémie actuelle qui affecte le continent sud-américain et les DFA, sans qu’un lien de causalité ait été formellement établi à ce stade.

Recommandations pour les femmes enceintes

Il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou, en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika.

Pour les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et pour les femmes en âge de procréer vivant dans les zones touchées par une épidémie Zika, une information spécifique sur les malformations congénitales et les autres complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika est assurée par les professionnels de santé. Un suivi médical et une prise en charge renforcée seront mis en place pour toutes les femmes enceintes et leur nouveau-né dans les zones d’épidémie.

Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives et adopter des mesures de protection renforcées. Outre les vêtements couvrants, elles doivent utiliser des produits répulsifs adaptés en respectant les précautions d’emploi concernant la grossesse.

Du fait du risque de transmission par voie sexuelle, il est recommandé aux femmes enceintes ou en âge de procréer vivant en zone d’épidémie d’éviter tout rapport non protégé. Pour les femmes enceintes vivant hors zone épidémique, il est recommandé d’éviter tout rapport sexuel non protégé durant une période de 6 mois après le retour de leur conjoint d’une zone épidémique. 

[En savoir + sur le site de l’ARS]

Ces maladies sont à déclaration obligatoire sur l’ensemble des départements de la région lorsque les cas sont confirmés biologiquement.
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