- Témoignage de la commune de Trévoux (01)
Population : 7 200 hab.
Témoins : Gaëlle LICHTLE, adjointe au développement durable et à la transition énergétique
Notre territoire, par sa situation, est confronté à la double présence des espèces (moustiques de milieux naturels issus des bords de Saône et moustique-tigre).
La cohabitation avec nos habitants peut être par moment extrêmement problématique.
La mairie étant une porte d’entrée des informations et doléances, il nous est apparu pertinent de proposer la formation à un agent communal (du service état civil/ population) afin d’apporter une réponse argumentée aux administrés.
C’est cet agent qui répond à tous les appels concernant le moustique. Elle apaise souvent, informe et conseille les habitants souvent désemparés et mécontents. Elle est en capacité également de combattre les idées reçues et de mobiliser les habitants : car oui, la lutte est l’affaire de tous.
Des solutions simples existent : pas d’eau, pas de gîte, pas de moustique. Le « Tigre » étant « urbain » et au territoire très restreint, il est donc important de faire de la pédagogie.
Cette formation nous a permis de tous monter en connaissance et compétence sur le sujet et donc d’avoir la capacité de répondre efficacement à nos habitants. Cette formation nous a permis également de nous mobiliser en interne et de déployer un plan de lutte.
- Témoignage de la commune de Fontanil-Cornillon (38)
Population : 3 173 hab.
Témoins : Renaud ANTOINE, conseiller municipal et référent « Moustique-Tigre » de la commission « Biodiversité »
En 2019, les nuisances provoquées par les moustique-tigres se sont fortement multipliées confirmant son installation dans la durée sur nos territoires. Réactive, la Ville du Fontanil-Cornillon s’est engagée dès le lancement de l’expérimentation conduite par le département de l’Isère en 2020 pour bénéficier du transfert de compétences entre l’EID et le personnel communal. La signature d’une convention en fin d’année est venue formaliser ce partenariat, suivie de la création d’une commission municipale « biodiversité » en 2021.
Parallèlement à ce processus de transfert, une expérience a été lancée par un élu et quelques voisins fortement impliqués l’été dernier. Tous étaient soucieux d’acquérir une première expérience de terrain afin de mieux comprendre le fonctionnement du moustique-tigre : observer sa prolifération dans les jardins et espaces naturels, constater l’impact des précipitations sur la nuisance à travers le comptage des moustiques chaque semaine, la formalisation d’une courbe de capture, des essais sur le positionnement optimal des pièges…
Aux termes de la saison estivale, différents constats ont été posés.
Gestion des résidus « in situ »: Le moustique-tigre prolifère partout, et principalement sur des terrains privés. Les actions, pour être efficaces, doivent être collectives et s’appuyer sur la pédagogie et de la formation. Une synergie doit également être trouvée entre les actions menées par les habitants et celles conduites par les services municipaux.
Des actions en prévention et en réaction : Les bonnes pratiques doivent être déployées en amont, afin d’éviter la ponte de nouveaux moustiques. En attendant de limiter au maximum les points d’eau stagnante, il reste encore l’ensemble des moustiques déjà « volants ». « Tigres » ou non, ils se reproduisent et pondent tous les 4 à 5 jours. C’est durant cette phase qu’ils sont à la recherche de sang et qu’ils piquent. Les pièges actifs ont été les seuls moyens de capture efficaces et ont permis de passer un meilleur été.
Les données collectées et les enjeux identifiés ont permis de formaliser un plan d’action pour 2022. Une communauté de « Citoyens Relais » a été formée et un premier dispositif de déploiement a été validé.
- Témoignage de la commune Saint-Bernard (01)
Population : 1 500 hab.
Témoins : Christophe COTTAREL, adjoint en charge de l’environnement, du cadre de vie et des travaux
Gestion des chéneaux des bâtiments municipaux sur Saint-Bernard dans le cadre de la lutte contre le moustique-tigre.
La présence des moustiques a toujours été un sujet sensible sur notre commune, du fait de sa proximité avec des cours d’eau, dont la Saône.
Mais depuis 2015 et l’arrivée du moustique-tigre, la nuisance s’est accentuée et nous impacte sur des plages horaires élargies.
Aussi, l’intégration de Saint-Bernard comme commune pilote du Département de l’Ain nous a permis de mieux comprendre la problématique, de mieux l’expliquer et d’assurer un suivi spécifique des zones de ponte sur l’espace public. A ce titre, nous menons une surveillance particulière des descentes d’eau des différents bâtiments municipaux.
Les chéneaux sont surveillés 4 à 5 fois dans l’année par nos agents municipaux. Les éventuels résidus sont retirés pour garantir le bon écoulement des eaux pluviales jusqu’à leur exutoire.
Nous surveillons notamment les chéneaux de l’école municipale et du restaurant scolaire. Ce sont sur ces bâtiments que nous avions observé le plus de présence de moustiques avec quelques poches d’eau stagnante, du fait de la présence de végétation à proximité.
Quelques chéneaux ont aussi été redressés pour bien maintenir une pente régulière sur toute leur longueur. En parallèle, et pour ne pas reporter la problématique, nous gardons une attention sur les regards des descentes d’eau. Plusieurs d’entre eux ont été remplis de sable pour éviter de maintenir une poche d’eau sur la zone de décantation. Cette action est facile à conduire et ne nécessite pas d’investissement particulier. Elle reste rapide et ne mobilise pas nos agents sur de grandes périodes. Un suivi plus important s’organise en début de printemps pour nettoyer les résidus de l’automne précédent. A Saint-Bernard, cela représente ½ journée d’une équipe composée de deux agents techniques.