Suivi de l'implantion du moustique tigre en Auvergne Rhône-Alpes
La surveillance entomologique de l’aire d’implantation du moustique tigre est réalisée dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes par l’EIRAD, à la demande de l’ARS ARA.
Toute l’année, les signalements dans les communes non colonisées par le moustique tigre reçus via la plateforme www.signalement-moustique.fr font l’objet d’investigations systématiques pour valider la présence de cette espèce invasive au niveau du territoire concerné.
En 2023, sur les 424 signalements reçus, 353 correspondaient à des moustiques tigres. Les premiers signalements positifs ont été reçus dès le mois de mai, les derniers en octobre. Le maximum de signalements a été réalisé en juillet, août et septembre, ce qui correspond à ce qui est habituellement observé dans notre région.
Ces signalements ont donné lieu à 255 enquêtes entomologiques dans 251 communes.
Du 1er mai au 30 novembre, un réseau de pièges pondoirs est déployé dans des sites où le risque d’exposition de la population est important (fréquentation du lieu) et où l’installation du moustique n’est pas encore avérée. Les pièges pondoirs ont été posés en Avril et relevés une fois par mois de Mai à Novembre.
Au total, en 2023, 358 pièges pondoirs ont été posés dans 155 communes au cours de la saison de surveillance.
Les principaux résultats montrent que des pièges pondoirs positifs ont été observés dans tous les départements dans lesquels ils ont été déployés (hors Ardèche et Drôme), avec 118 communes concernées par des piégeages positifs, et 212 pièges pondoirs positifs au moins 1 fois (59 %).
La période de présence des moustiques tigres a été très large en 2023 avec les premières observations de pièges pondoirs positifs dès les relevés de Mai (4 communes) et les dernières observations lors des relevés de novembre (14 communes). Le maximum de pièges pondoirs positifs a été observé en octobre dans 71 communes, en lien avec les conditions météorologiques clémentes de cet automne.
Le suivi des signalements et les réseaux de pièges permettent d’identifier les nouvelles communes colonisées par le moustique tigre.
En 2023, 261 nouvelles communes situées dans tous les départements de la région ont ainsi été déclarées comme colonisées par le moustique tigre (152 en 2022, 116 en 2021 et 169 en 2020). Dans 49 autres communes, des observations ponctuelles ont également été réalisées.
A l’issue de la saison de surveillance 2023, c’est plus d’1/4 des communes de la région qui sont désormais colonisées par le moustique tigre, et la majeure partie de la population qui est exposée aux nuisances qu’il génère.
Des critères nationaux ont été définis sur la base des résultats de la surveillance par pièges pondoirs ou suite à des signalements confirmés par des enquêtes entomologiques.
Critères commune colonisée :
- œufs observés sur 3 relevés successifs de pièges pondoirs
- observation de larves/adultes dans un rayon > 150 mètres autour d’un signalement ou d’un piège positif
- distance entre 2 pièges positifs ou 2 signalements positifs > 500 m
Surveillance épidémiologique
Une surveillance épidémiologique des maladies transmises par le moustique tigre (dengue, chikungunya et Zika) est également réalisée par l’ARS ARA sur la base du dispositif des maladies à déclaration obligatoire.
Lors de la période d’activité du moustique tigre, du 1er mai au 30 novembre, des actions de lutte contre le moustique tigre, dites de lutte antivectorielle, peuvent être mises en œuvre dans les lieux fréquentés par les malades par l’EIRAD, à la demande de l’ARS ARA. Ces mesures ont pour objectif d’éviter l’instauration d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies.
