Plateforme officielle de ressources sur le moustique tigre en Auvergne-Rhône-Alpes

Population : 20 000 hab.

La ville de Cournon-d’Auvergne est située pour partie en bordure de l’Allier ; elle est notamment composée de logements pavillonnaires ainsi qu’une importante zone d’activités, deux milieux possiblement propices au développement des moustiques.

Une organisation administrative

 La Direction des Services Opérationnels de la ville – sous la responsabilité directe du DGS – est en charge de cette problématique sanitaire et plusieurs services sont engagés dans la mise en œuvre du plan de lutte au quotidien :

  • Le service « Population » assure la gestion administrative des dossiers (accueil du public, aiguillage vers la cellule « Proximité », tenue de fiches de liaisons pour intervention, réponses écrites…) ;
  • Le service « Espaces naturels et salubrité » organise notamment les campagnes anti-larvaires mais assure également l’entretien des végétaux et la surveillance des eaux stagnantes sur le territoire communal ;
  • La police municipale assure les visites domiciliaires et les médiations en cas de conflits de voisinage.
Traitement contre les larves de moustiques de milieux naturels
Des actions concrètes limitant la prolifération des moustiques

Depuis 2024, la ville a élaboré un plan de lutte contre la prolifération des moustiques, fondé sur la gestion simultanée des nuisances liées aux moustiques (moustique-tigre et autres moustiques de milieux naturels) et un projet d’arrêté municipal vient compléter l’arsenal des outils disponibles. Ce document est actualisé chaque année en fonction des nouvelles mesures adoptées.

Les services de la ville ont commencé par installer, il y a plusieurs années, des nichoirs à chauves-souris (20 à 40 sujets par nichoirs) au niveau des berges de l’Allier. Elles contribuent à gérer, par prédation, les populations de moustiques de milieux naturels et ingurgitent des centaines d’individus par soirée / nuit.

Un produit anti-larvaire est également déployé plusieurs fois par an pour éviter toute reproduction des moustiques. Ces campagnes sont organisées dès le printemps et peuvent durer jusqu’à fin septembre en fonction du niveau d’infestation. Ce produit est appliqué notamment sur les bras morts de l’Allier, le long des berges du plan d’eau et sur les bassins d’orage. Une dépense de plus de 10 000 euros par an est allouée à ces interventions réalisées par un prestataire privée.

En parallèle, un réseau de piégeage est organisé sur la commune, avec un budget de 5 000 euros voté en 2025 pour déployer différents types de pièges :

  • Des pièges à attractant (suite à une première expérimentation au niveau du parc animalier) ;
  • Des pièges pondoirs, à proximité de certains bâtiments publics ;
  • Des pièges par ventilation seront également testés.

Enfin, un arrêté municipal est actuellement en travail pour enjoindre les particuliers (habitants, entreprises) à prendre toutes les mesures afin de limiter les gîtes larvaires. Il permettra à la police municipale de sensibiliser et éventuellement de sanctionner les mauvaises pratiques en cas d’inaction.

Une nécessaire prévention pour développer les bonnes pratiques

En interne, une première sensibilisation du personnel municipal a été réalisée dans le cadre du fonctionnement des services et des équipements municipaux. Une information a également été apportée dans le cadre de la formation SSCT de la collectivité (formation spécialisée santé sécurité et conditions de travail).

Une communication est aussi orientée en direction du grand public. Une attention particulière est portée aux personnes âgées (PRIS, résidence autonomie, EHPAD), aux crèches et au public scolaire pour que les plus jeunes adoptent très tôt de bonnes pratiques.

Un travail de médiation et un accueil dédié

Un agent municipal en charge de la proximité et de la quotidienneté recense les doléances des administrés et une réponse écrite est systématiquement apportée.

Des secteurs particulièrement touchés peuvent faire l’objet d’interventions sur place par la police municipale afin de sensibiliser les riverains sur les risques que représentent  les réserves d’eaux stagnantes. 80 % de la population de moustiques se développe dans l’espace privé et notamment au sein de l’habitat pavillonnaire. Ce travail a aussi permis d’identifier des riverains « actifs » qui vont jusqu’à sensibiliser leurs voisins avec des documents mis à leur disposition par la ville.

Un travail en réseau

La commune de Cournon-d’Auvergne est adhérente à FREDON AURA et participe également aux travaux du réseau des villes dites « colonisées » organisés par l’Agence Régionale de Santé. Ce travail en réseau permet d’accroitre notre connaissance concernant les espèces à enjeux pour la santé humaine et d’adapter le plan local de lutte.